Le premier jour du reste de ma vie, Virginie Grimaldi

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Après avoir lu les deux derniers livres de Virginie Grimaldi et les avoir beaucoup appréciés, j'ai eu envie de découvrir son premier roman. Premier roman qui a au moins le mérite de nous montrer que l'auteur semble se bonifier avec le temps.

Pour les 40 ans de son mari Rodolphe, Marie lui concocte un cadeau original : elle le quitte. Après 20 ans de vie de couple ennuyeuse au service de son mari goujat et volage, elle veut viiiiivre enfin ! Bye bye l'existence fadasse d'épouse soumise, bobonne dit zut et plaque tout pour recommencer ailleurs, autrement. Seule, pour mieux se retrouver, elle s'embarque pour une croisière autour du monde de 3 mois. Une parenthèse qu'elle espère rafraîchissante, avant de se confronter aux problèmes plus terre à terre qui l'attendront inévitablement à son retour : recherche d'un appartement, d'un travail... Mais évidemment, rien ne se passera comme prévu. 

Un roman indéniablement plus léger et moins abouti que les suivants, qui se classe pour le coup en plein dans la catégorie chick-lit, compilant par la même occasion tous les défauts du genre.
Sans grande originalité, il demeure une agréable bouffée d'air marin si l'on a envie de passer un moment sans prise de tête et sans surprise. 

Marie, Anne et Camille, les trois héroïnes en pleine crise existentielle, sont à mon goût trop nunuches pour être attachantes et les autres protagonistes très caricaturaux et sans finesse. L'amitié, la solidarité et l’entraide, des thèmes qui semblent chers à l'auteur, sont malheureusement traités ici de manière très cliché : tout est bien qui finit bien, et surtout, tout est trop beau pour être crédible. Marie largue tout, prend la "fuite" pendant 3 mois et voilà que les hasards heureux se succèdent. Tous les soucis se règlent comme par enchantement le temps d'une croisière, à grand renfort de chocolats chauds, de chansons de Jean-Jacques Goldman et de tricot. 
Pour parfaire le cliché, ajoutez à cela un dénouement qui laisse penser que le bonheur de la femme, qu'elle ait 30, 40, 60 ou 80 ans, se trouve dans la vie de couple (non mais, franchement...). Un peu lourdingue en 2017 quand même... 

Je ne me suis pas ennuyée, au contraire, je me suis laissée embarquer dans les aventures des 3 amies. Mais les situations trop téléphonées, l'accumulation de clichés, l'abus de bons sentiments et l'inévitable happy end un peu trop "facile" et prévisible ne m'ont pas convaincue et en font un roman très stéréotypé, à tous les niveaux (style, histoire, personnages). Le tout est gentillet et un peu mièvre... 

Ce livre m'a fait le même effet qu'une comédie romantique où, dès les premières minutes du film, on sait comment cela va se terminer. On regarde quand même le film. On passe un bon moment. Et puis, on va se coucher et on n'y pense plus... Un roman aussitôt lu, aussitôt oublié.

A lire si vous avez envie d'un peu de guimauve, de nager avec les dauphins ou de voir deux personnes s'avouer leurs sentiments en s'envoyant des chansons de Jean-Jacques Goldman. Sinon, je vous conseille plutôt les deux autres romans de l'auteur.

2 commentaires:

  1. Dommage, le titre donnait envie de découvrir ce roman. Mais le Chicken lit est un genre que je lis très peu.

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    1. Si en plus ce n'est pas un genre qui t'attire, tu peux passer ton chemin sams te retourner et sans regrets :-)

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