L'autre qu'on adorait, Catherine Cusset

Couverture de L'autre qu'on adorait Catherine Cusset
Dans ce texte qui s’apparente à une oraison funèbre, Catherine Cusset nous dresse un portrait sans filtre de cet « autre qu’on adorait », Thomas, ami et ancien amant de l’auteur, qui s’est suicidé.

Quels sont les faux pas et les maladresses qui ont fait glisser le garçon promis à un bel avenir vers cet homme qui décide d’en finir à l’aube de ses 40 ans ? Nous suivons sa trajectoire, ses succès transformés en échecs, ses histoires d’amour avortées, ses déconvenues professionnelles, ses excès de confiance et ses accès de doutes. Thomas est « trop » : trop beau, trop sûr de son talent, trop naïf, trop passionné, trop maladroit, traversant des phases d’euphorie exaltée, suivies de longues périodes d’errance et de désespoir. Peu à peu, tout comme son entourage impuissant, nous le voyons glisser vers une zone d’ombre dont il ne sortira pas.

Un roman qui m'a bouleversée et que j'ai adoré malgré (ou à cause de?) la cruauté de son contenu. La fragilité de Thomas, ses failles,ses excès, tour à tour agaçants et attendrissants ont résonné en moi longtemps après avoir tourné la dernière page. L'auteur s'adresse à cet autre en utilisant le "tu", comme s'il était encore parmi nous, comme si elle lui adressait une dernière lettre. Cette particularité stylistique peut déconcerter de prime abord et rendre la lecture un peu difficile, mais on s'y habitue très vite. Elle contribue également à créer une proximité entre Thomas et le lecteur, ce qui rend cet ouvrage encore plus poignant. Il s'agit du premier livre de Catherine Cusset que j'ai lu, et j'ai eu envie de découvrir les autres écrits de cette auteur.

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