Les soeurs de Fall River, Sarah Schmidt

Couverture de Les soeurs de River Fall, Sarah Schmidt
"Tous ces adultes qui m’avaient un jour portée enfant étaient morts et plus personne ne me porterait jamais."

"Mon corps était assoiffé de ce passé avec Emma et Père : j’avais envie de redevenir une enfant. J’avais envie de nager, de pêcher, de sécher au soleil avec Emma jusqu’à sentir nos peaux cuire. « Et si on était des ours ! » lui lançais-je, et nous devenions toutes marron, gigantesques, nos grosses pattes griffues donnaient des coups sur nos truffes noires."

L'histoire romancée d'un fait divers sordide, voilà de prime abord de quoi satisfaire mon penchant pour les histoires glauques! 

Le 4 août 1892, Andrew J. Borden et Abby Borden sont retrouvés sauvagement assassinés à coups de hache dans leur maison familiale à Fall River, dans l’État du Massachussetts. Lizzie Borden, seule présente sur les lieux du crime avec leur bonne Bridget, est accusée du meurtre de son père et de sa belle-mère, et finira par être acquittée au terme du procès. L'identité du meurtrier demeure à ce jour inconnue, laissant place à toutes les spéculations. Voilà pour le cas qui a servi de point de départ à ce roman. Pour les autres détails plus sordides et les photos, je vous invite à vous tourner vers Google... et vers le présent ouvrage.

Les loyautés, Delphine de Vigan

"Parfois, il se demande si cela vaut vraiment la peine d’être adulte. Si le jeu en vaut la chandelle, comme dirait sa mamie, qui remplit des colonnes d’arguments « pour » et « contre », séparées par un grand trait tracé à la règle, lorsqu’elle doit prendre une décision importante. Lorsqu’il s’agit de devenir adulte, les deux colonnes sont-elles équivalentes ?"

"Très vite, Théo a appris à jouer le rôle qu'on attendait de lui. Mots délivrés au compte-gouttes, expression neutre, regard baissé. Ne pas donner prise. Des deux côtés de la frontière, le silence s'est imposé comme la meilleure posture, la moins périlleuse."

Quel plaisir, à chaque sortie, de pouvoir me replonger dans un roman de Delphine de Vigan ! Je crois que depuis le temps, je les ai tous lus. Et chaque fois je retrouve cette écriture subtile, la justesse de ses mots lorsqu'elle fouille les tréfonds de l'âme humaine dans toute sa noirceur, mais aussi dans ce qu'elle peut avoir de plus lumineux.

Le soleil des rebelles, Luca di Fulvio

Couverture de Le soleil des rebelles, Luca di Fulvio
"A partir de ce moment tu as deux routes devant toi. Tu peux maudire le sort qui t'a enlevé tes parents, ton royaume, ta richesse, tout ce que tu avais... ou tu peux remercier la chance parce que tu es vivant. Et selon le point de vue que tu adopteras, tu deviendras un homme ou un autre, complètement différent, avec deux vies différentes."


Je ne vais bientôt plus oser vous parler de cet auteur, car  je crains de me répéter au fil de mes chroniques. Mais je pense que j'ai encore une bonne année devant moi (au moins) avant de pouvoir vous en reparler, et franchement... impossible de laisser passer l'occasion de vous convaincre de le lire, si ce n'est déjà fait!
 

Comme avec "Les enfants de Venise", j'ai mis du temps à oser ouvrir ce nouveau roman... Trop peur d'être déçue, de ne pas retrouver la puissance romanesque qui m'avait emportée si loin lors de ma première lecture. Et bien, encore une fois, cela a fonctionné ! Et encore une fois, je trouve incroyable comme cet auteur m'emmène avec lui dès les premières lignes. J'ai retrouvé avec "Le Soleil des rebelles" la même magie qui enchantait les deux précédentes histoires.