Ça y est, je l'ai lu, le livre de Raphaël. Je m'en réjouissais, d'autant plus qu'il s'agissait de nouvelles. Une forme que j'affectionne, des textes qui s'annonçaient prometteurs d'après ce que je connaissais du chanteur... J'ai peut-être un petit côté midinette finalement, qui me fait craquer pour ce regard bleu azur mélancolique, ses mèches folles qu'on a envie d'ébouriffer, ce petit côté torturé-à fleur de peau, cette voix lasse et sensuelle, enfin je m'égare un peu. Pourtant, malgré mon inclination assez évidente à être séduite sans grand effort par la plume de l'artiste, la magie n'a pas pris.
Il plane sur ces nouvelles une ambiance désabusée, désespérée. Des fracassés de la vie, des "héros du quotidien", des écorchés vifs, des paumés... L'alcoolisme, le suicide, la mort, la vieillesse, les relations parents-enfants, tout un programme ! En fait, du vu et revu, mais en moins bien... A tort ou à raison,en lisant ce recueil, j'ai plusieurs fois pensé à Olivier Adam ; tiens, tiens, d'ailleurs.. même regard bleu azur, même cheveux fous, et même lassitude de ma part en le lisant...