Bilan lecture du mois d'octobre

Comme je n'ai malheureusement pas toujours le temps de chroniquer toutes mes lectures, je vous propose une nouvelle rubrique "Bilan mensuel". 
J'y regrouperai  sous un article les livres que je n'aurais pas eu le temps de chroniquer, accompagnés de mon avis en quelques lignes. 

Bonne lecture!

Délicieuses pourritures, Joyce Carol Oates


Couverture de Délicieuses pourritures, Joyce Carol OatesJ'ai vraiment adoré ce livre, qui se déroule sur un campus féminin, dans l'Amérique des années 1970. Un prof charismatique, devant lequel se pâment un panel d'étudiantes rigoureusement sélectionnées ; une ambiance pesante, à la limite du glauque, emplie d'une tension sexuelle malsaine qui monte crescendo jusqu'au dénouement final, dérangeant. Les personnages mystérieux et énigmatiques se fondent délicieusement dans la noirceur qui émane de ce court roman, hommage à H. D. Lawrence, écrivain de l'Eros, connu notamment pour son roman "L'amant de Lady Chatterlay". Ce n'est sans doute pas le meilleur roman de l'écrivaine, que je connais malheureusement trop peu, mais il offre une belle mise en bouche. 




Hiver à Sokcho, Elisa Shua Dusapin



Couverture de Hiver à Sokcho, Elisa Shua DusapinUn livre que je n'aurais pas lu si je n'en avais pas entendu autant de bien. J'ai trouvé la lecture agréable, mais je n'ai pas non plus été transcendée par cette histoire, entre une jeune franco-coréenne et un dessinateur de bande dessinée breton, venu chercher l'inspiration dans la petite ville portuaire de Sokcho. L'écriture est légère, aérienne, toute en finesse. Il ne se passe à priori pas grand chose, et pourtant, il y a indéniablement un lien entre ces deux personnages qui se cherchent. Je dirai que c'est un livre contemplatif, tout en sensibilité, à l'image de son auteur. Très réussi, mais je dois admettre que ce n'est pas forcément ma tasse de thé. 




Sauver les meubles, Céline Zufferey

Couverture de Sauver les meubles, Céline ZuffereyJe clos mon mois d'octobre sur le spleen de ce photographe, obligé de photographier des meubles en kit dans des décors aseptisés (oui, on parle du catalogue Ikea), car l'art c'est bien beau, mais ça ne paie pas les factures ni la maison de retraite de papa. Afin de satisfaire ses élans créatifs, il va se tourner, à ses heures perdues, vers la photo pornographique. 
C'est une réflexion sur la solitude dans notre société de consommation, c'est désabusé et cynique, c'est cru et non dénué d'humour, mais ça n'a pas pris sur moi et je ne vais pas en garder un souvenir très marquant.
L'écriture de Céline Zufferey est plutôt intelligente, très caustique et originale, ce qui est bien prometteur pour un prochain roman. Par contre, l'histoire en elle-même et le propos du livre (qui me lasse un peu) ne m'ont pas vraiment convaincue.  

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